le 17 Mai 2020
égoïste et morbide réalité
Va-t’en, sournois virus faire ta pub ailleurs !
Oublie-nous quelque peu et cesse tes frayeurs !
Vide plateaux-télé, bannis journalistes !
Déserte nos journaux et quitte enfin la piste !
On était bien avant,
Sans toi, méchant truand.
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le 5 Juin 2020
Les baisers, contez-vous !
Eh oui, hier encore, on s’embrassait de partout !
Avec pour dire bonjour, de jolis « poutous »
Pour se dire je t’aime, on se tirait « galoches »
Mais aujourd’hui, fini tout ça ; Que c’est moche !
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le 27 Avril 2020
"CROCS NIQUEURS"*
Quelques jeunes blancs-becs, costume-cravate,
Journalistes zélés aux airs d’automates,
Gendre idéal ou encore premier de la classe,
Débattent, questionnent, palabrent et jacassent.
Ils croient tout savoir, du vrai comme du faux,
Apostrophant passants du haut de leurs micros,
Ou, en de beaux studios, en représentation,
Ils viennent s’appliquer à traquer l’émotion.
Ils savent argumenter en des mots bien lissés,
Qui, même incompris, assurent leurs effets.
Ils vont, ces beaux parleurs, couper sans vergogne
Paroles aux invités, comme des charognes.
Trop se mettre en avant, négligeant l’essentiel,
Parlant trop curare en oubliant le miel,
C’est toujours dans l’excès, avec un ton prêcheur,
Qu’ils vont se délecter, des autres, du malheur.
Je ne les aime pas et vous l’avez compris,
Je n’ai, pour eux, qu’antipathie et vil mépris.
Au diable ces journalistes dont les bouches
Ne soufflent que vent d’alarme et d’effarouche.
Et si je parle ainsi de ce ton véhément
C’est que je n’en peux plus de mon confinement.
Jean de la Fontaine des Jours No !
* Chroniqueurs
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le 27 Avril 2020
Tirade du Virus
« Moi, monsieur, un vulgaire microbe ?
Moi qui peux sévir sur tout le globe ?
Je trouve votre critique quelque peu cocasse,
Dénotant, chez vous, un évident manque de classe ».
« Ah, non, c’est un peu court, jeune homme,
On pourrait dire, oh Dieu… bien des choses en somme ».
Agressif :
Vous êtes, vilaine bestiole,
À mes yeux, qu’une pâle rougeole.
J’aimerais demain, vous étrier,
Pour vous voir mourant à mes pieds.
Interrogatif :
Qu’elle était cette rouge corona,
Qui, jadis, sur votre tête trôna ?
Était-ce l’espoir, un peu sournois,
D’être, un jour, déclaré Roi ?
Marseillais :
Vieille « favouille » de quartier, oh putain,
Va faire le « cacou » un peu plus loin.
Prends le premier bateau pour le Frioul,
Ou je t’envoie le professeur Raoult.
Scolaire :
Grâce à toi Covid, adieu tristesse,
Fini enfin, maîtres et maîtresses,
On a fermé les classes, c’est la « récré »,
Encore un petit effort, jusqu’aux mois d’été.
Éthylique :
Ne déconne pas, je ne peux plus te voir,
Par ta faute, on m’a occulté comptoirs,
Lâche-nous un peu la cuisse,
Pour que bistrot rouvrir on puisse.
Prédicateur :
Toi, petit virus de bas étage,
Évite les gens de grand âge,
Épargne nos vieillards malades,
Qui, par centaines, meurent en EHPAD ;
« Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit,
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit.
Sachez que les critiques, je me les sers
Et que je vous interdis d’en faire vos desserts ».
Jean de la Parodie
NB : en rouge, vrais extraits de la tirade de Cyrano de Bergerac.
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le 28 Avril 2020
AUJOURD’HUI, DEMAIN
Dans ce monde inouï, vicié et « coroné »,
Tout va changer aujourd’hui, il faut s’y habituer.
Un carré de tissu, il nous faudra porter,
Avec cette impression de vouloir se cacher,
Dans la rue, les écoles ou encore le métro,
La tête dans les épaules, partant pour le billot.
Avec tous nos amis, plus de tendres bisous,
Que l’on posait selon, sur la bouche, sur les joues.
Et les sincères embrassades devenues taboues,
Se dire un bref bonjour en se cognant genoux.
Respecter distances, avec votre voisin,
Quand, dans l’escalier, il croise votre chemin.
Il n’a pas la peste, mais faut faire attention,
Ce n’est pas le moment d’infecter la maison.
Ah, j’allais omettre, passer au robinet
Vos jolies menottes, pour les bien nettoyer.
Faudrait pas que codiv vienne s’y installer
Et se développer, sans y être invité.
Pareil à la ceinture de sécurité,
Comme au préservatif et sa banalité,
Toutes ces contraintes, hier encore irréelles,
Deviendront dès demain, réactions naturelles.
Jean de Demain
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le 28 Avril 2020
DES CONFITS
Je redoute le onze mai, je redoute demain,
J’ai la hantise d’avoir perdu la main.
De longues semaines sans vrais déplacements,
Vais-je encore savoir manier volant ?
Mes réflexes seront-ils revenus à la normale,
Pour ne pas me mélanger les pédales ?
À trop rester cloîtré loin de la foule,
Ne vais-je pas, demain, devenir maboule ?
Ne plus accepter les tristes bousculades,
Et les embouteillages en escalade ?
À ne respirer que le bon air de chez moi,
Vais-je accepter, d’un air vicié, être la proie ?
Mes poumons vont-ils supporter en sourdine
Gaz d’échappement et odeur des usines ?
Au tapage de mes silences quotidiens,
Mon ouïe ne refusera-t-elle pas le cri des chiens ?
Et dans un vacarme incessant et agité,
Pourra-t-elle retrouver toute sa sérénité ?
Je redoute le onze mai, je redoute demain,
J’ai la hantise d’avoir perdu la main.
Je redoute l’après, c’est maintenant,
J’ai la hantise du déconfinement.
Jean du 11 Mai
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le 18 Avril 2020
Le COVID et la Grippe
Un virus, ayant frappé
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvu
Quand guérison fut venue.
En fin de confinement
Il flaira le guet-apens :
Plus un seul petit malade,
Ni le moindre vieux d’Ehpad.
Plus de ventru porte-avion,
Et toutes leurs cargaisons.
Pour nourrir le diablotin,
Plus un seul petit marin.
Il alla crier famine,
Chez la grippe sa voisine,
Lui quémander, jusqu’en mai,
Quelques vieillards abimés.
« Juré, je vous en saurai bien gré
Et de ce geste me souviendrai ».
La grippe, en bonne espagnole,
Le conseilla, entre bestioles,
D’aller taper chez la variole,
Ou d’implorer dame vérole.
Le virus désemparé,
En ces mots, va s’expliquer.
« J’ai tant donné au printemps,
Qu’usé, je suis maintenant ».
« Usé, vous êtes, corona virus ?
Et bien ici… c’est votre terminus ! ».
Et c’est dans un hypogée, plein comme un œuf,
Qu’on vint inhumer, notre covid dix-neuf !
Jean de la Fontaine Virale
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le 8 Avril 2020
Confinement
Dans les tout premiers jours, presque des vacances :
Je vais, même du travail, apprécier l’absence,
Je vais apprécier fauteuil, farniente et sieste,
Décontraction, calme, silence et tout le reste.
Ne plus rien faire, que se laisser aller,
Et par les mots de Michou, me laisser bercer.
Regarder sur télé mon programme préféré,
Les boules et le sport comme les films à succès.
Je vais relire Camus, Giono, Ronsard, Hugo,
Pour un peu de culture et paraître moins idiot.
Mais bien vite, le temps, de moi, aura raison,
Car trop dur, c’est sûr, de rester à la maison.
Des vacances, tu parles, un vil enfer plutôt,
Plus de sortie-campagne avec ma belle auto.
Du fauteuil, j’en ai marre, il me brise le dos,
Et l’ennui de la sieste monte crescendo.
Bientôt, je vais regretter mon joli bureau,
Regretter mes dossiers, le Monde, le Figaro.
Les émissions télé me sortent par les yeux
Rien de plus con à voir et de plus ennuyeux.
Marre de ces lectures qui ne sont pas cadeaux,
Et de plus en plus besoin du chant des oiseaux.
Je ne vous parle pas, rapports conjugaux,
N’ayant rien à faire, elle me rompt les os !
Pas un confinement, mais un esclavage,
Car tous les soirs, amis, me voilà à l’ouvrage.
Certes, j’aime bien ça, mais vivement la fin,
Pour qu’avec V3C, je pédale demain.
Jean du Virus d’écriture
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le 8 Avril 2020
SEX AND BIKE
Mais que ces sportifs sont sexy !
On va vous le prouver ici.
Bien montés sur leurs belles bicyclettes,
Dans de saillants maillots sans braguette,
Leurs beaux derchs’ en bombe et tout muscle tendu,,
Juchés sur leurs bécanes, ils exhibent leurs p’tits culs.
Ainsi c’est bien de cette position fatale,
Et non de leur talent qu’en coulisses, on parle.
On les voit se dandiner de façon vicieuse,
Et tels de petits rats monter en « danseuse,
Ou se déhancher, sans la moindre faute,
Pour, comme ce soir, s’exciter sur leurs « cocottes ».
Ils vont jusqu’à se « sucer » les roues en souplesse,
Le tube de selle, bien planté entre fesses.
Ils se moquent même « des railleurs » déchainés,
Qui les traitent de « pédales » efféminées.
Comme chez eux, sur leurs très belles copines,
C’est sur leurs vélos qu’aujourd’hui, ils s’échinent,
Et sur leurs « gourdes » chéries qu’ils vont s’épancher,
Pour d’un geste élégant se… désaltérer.
Ils aiment changer de roues comme de chaussures,
De peur que leurs « roues pètent » dans l’aventure.
Sur leurs tendres chéries, ils s’abandonnent,
Comme sur leurs superbes vélos… « car bonnes ».
Tout est vraiment sexy chez ces sportifs obsédés
Qui se questionnent entre eux : «tu l’as bien montée ?».
Espérant que vous excuserez nos « mots laids »
Que le jeudi, vous pouvez toujours aduler,
Et que demain, avec vous, rouler on puisse ;
À bientôt à tous, avant d’avoir mal aux « cuisses ».
Mais que ces pseudos sportifs semblent délurés !
Et curieusement, surtout ici, chez V3C.
Jean de la Pédale Joyeuse
JMT
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le 8 Avril 2020
le 8 Avril 2020
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