DU RACINE ET DES AILES
Dans un épais brouillard, les voilà partis pour la mer,
Redécouvrir dans le froid les cathédrales de Berre.
Puis la brume s’estompe autour de leurs vélos,
Laissant se dévoiler les volutes acres des brûlots.
Et là, devant eux, en gentils éclaireurs,
Comme par magie, quelques « cygnes avant coureurs »
Chez eux, la belle poésie fait « l’oie »,
Avec une chair de « poule » à laisser pantois.
Sans « prise de Bec », envers ses comparses,
Évitant d’être le « dindon » de la farce,
En « des pies » des kilomètres restant à rouler,
D’un simple « cygne », Loys les pria de stopper.
Jalousant le balai des « canards » en rut,
Eux, en « gars bien » se taisent et s’exécutent.
Nos « cols verts » apprécient, heureux et contents,
Ces images, les meilleures de tous « les temps ».
Retour hâtif à midi, à fondre le bitume,
Évitant que leurs femmes leur volent dans les « plumes ».
Et que vont-ils manger ?
Un bon « poulet » grillé.
Et je « cygne »
Jean de la Fontaine de Berre
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Allez les « VERRES » !
Pour une belle paella, ils sont tous venus,
Habillés, ce jour, de civiles tenues,
À ne plus vraiment les reconnaître,
Tant ils respirent le bien-être.
Aujourd’hui, loin des douloureux kilomètres,
Ce sont gorgeons qu’ils vont, dans le gosier, se mettre.
Les moins « bons » en vélo, à la pétanque, excellent.
Quand les grimpeurs contre l’adversité chancellent.
Mais jeudi, certains vont s’en payer une tranche
Et contre la « malchance » prendre leur revanche.
Le beau Jeannot, comme sur toutes nos routes,
Se « pointe » à gauche pour une cuisante déroute.
Et certains intelligents préfèrent regarder,
Plutôt que de se faire un peu chahuter.
Monsieur le Président a un petit mot pour chacun,
Et en bon leader de peloton, il n’oublie dégun.
Demain, ils vont tous reprendre de retraités, le boulot,
Retrouver le goût du potage et celui… de l’eau.
En ce jour béni, à se mettre à l’envers,
Merci V3C, et pour l’Henri : ‘Allez les verres ».
Jean Massa Trucat
7 octobre 2017
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Ce sont treize courageux qui sortent dérouiller gambettes,
Un jeudi matin brumeux, sur leurs belles bicyclettes.
Loin d’être des novices, ni vraiment des vedettes,
Ils partent aujourd’hui, un peu à l’aveuglette.
Pour une fois, peu banal, ils n’en font qu’à leur tête,
Pas de parcours précis et rigueur aux oubliettes.
Si bien qu’entre travailleurs pressés, dans leurs puantes charrettes,
Ils en perdent un, puis deux, puis trois… la boulette !
Ces vieux pédaleurs n’ont pas langue dans la musette,
Et vont déverser venin du fond de leur braguette :
« faut rouler le mercredi » « mon lit, je regrette »
« faut partir plus tard ! » « ‘j’en ai plein les chaussettes ! »
Et la sortie devient vite une visite guidée en goguette,
Parmi zones industrielles, où tout le monde rouspète.
Un départ peu commun sans concession, ni courbette,
Avant, qu’enfin, ils puissent pédaler comme des bêtes.
Heureusement, juste le plaisir restera dans les gazettes
Et notre souriant leader « en rit » encore… en cachette !
Pour faire le plein ainsi de joie et de fête,
Monsieur le Président, merci, car c’est toi « qui quêtes » !
Jean de la Fontaine de Fuveau
(1949- non connue à ce jour)
*En un seul mot
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Maître Jeannot de Calas, fougueux pédaleur,
Ne manquait ni de témérité, ni d’ardeur.
Quand ses amis, encore véloces, le titillaient,
Ce cycliste avéré, au jeu, savait briller.
Un jour, il voulut montrer sa différence,
Et à la troupe, tira sa révérence.
Jeannot, pour, loin de la farce, être le dindon,
Profita d’un replat pour lâcher peloton.
Deux, trois, quatre, puis cinq minutes d’avance,
Le bougre venait de prendre l’ascendance.
Les dents serrées et la tête dans le guidon,
Il largua en un clin d’œil ses vieux compagnons.
Devant, il pédalait, un sourire coquin.
Il venait de « niquer » ses fidèles copains.
Quand, à l’arrivée d’un rond-point très fréquenté,
Il ne sut pas, hélas quelle route emprunter,
Et adopta, après moult hésitations,
Malheureusement, la mauvaise direction.
Le pauvre mécano, ce pauvre zébulon,
Allait, bien malgré lui, passer pour un « couillon ».
Vouloir gagner, c’est bien, et même louable,
Mais Jeannot, retiens morale de ma fable :
« Qui veut espérer, premier un jour arriver,
Doit au départ, du parcours savoir s’inquiéter ! »
« Jean de la Septèmes »
(1621-1695)
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Notre Poëte est aussi peintre et publie ici sa première oeuvre liée à notre club
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Du miel dans la gourde, de plaines en plateaux
Du plaisir sous le casque, ils mouillent le maillot
Quand se des chaines les cadres du peloton,
Tous excellent sans frein pour changer leurs pignons.
D'un mauvais Pastis ils préfèrent lever l'eau,
Au risque de passer pour de grands rigolos.
De leurs tendres cocottes, ils vont faire ficelle,
Pour se tortiller sur leurs petites selles.
Ce sont de vrais hommes, non pas des danseuses
Sans jamais les braquer, ils aiment les rouleuses.
De la chaine de l'Amour, tous un petit maillon,
Et le soir c'est au sprint, qu'ils rentrent à la maison.
Voilà comme ils pédalent, fins comme des allumettes,
Du bout de leurs guidons, ces fous de bicyclette.
JMT
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Ce sont "douze pieds-nickelés" épris de Vert,
Comme un alexandrin, en ce début d'hiVer,
Qui soit vierge ou Verseau, pas encore Vermoulus,
EnVers et contre tous, vont bouger leurs ptits-culs.
Evitant les reVers, de pâtes ils se nourrissent
De belles Vermicelles, pour museler leurs cuisses.
Sans le moindre Vertige, sans se mettre à l'enVers,
Ils aiment festoyer et haut lever leurs Verres.
Tous ensemble être autour d'un Verre ils préfèrent,
Plutôt que de boire un Ver solitaire.
Au secours ma mémoire, les Vers me font défaut,
Me tirer les Vers du nez, PréVert il te faut.
Mes rimes et mes mots reviendront en vélo,
Quand en Vert Académie, je serai le Héros.
Merci à V3C et à tous ses Mickey,
Me voilà Géant Vert sur mon plus gros "braquet".
JMT
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Des amours, j'en ai deux, ma plume et mon Vélo;
Je promène avec eux, toutes mes libidos,
Tantôt crayon en main, tantôt parmi les prés,
Tantôt alexandrin, tantôt jusqu'à l'excès.
Avoir mal à penser, avoir mal d'un braquet,
Dénicher le bon mot, pour mes maux oublier.
Trouver inspiration au détour d'un verger,
Atteindre admiration sans avoir voyagé.
Trouver transpiration arrivé au sommet,
Atteindre satisfaction par l'exploit couronné.
C'est juste par amour que les deux ne font qu'un
J'espère ne jamais me séparer d'aucun.
JMT
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