le 07 janvier 2021
UN AMOUR DE BECANE
Seule suspendue au plafond de mon garage,
Ton absence me mine et me décourage.
J’avais déjà subi un tel comportement,
Il y a quelques mois, lors d’un confinement.
Tu ne pouvais sortir, ni aller t’entraîner,
Tu étais obligé de rester enfermé.
Longues ont été ces heures, ces jours, ces semaines,
Pour moi, ta fidèle, ta petite reine.
Puis alors qu’on se croyait guéri, rebelote,
Une nouvelle fois, je souffrais comme une idiote.
Sans toi, je redevenais, simple machine,
Pleurant mon ennui et de toi orpheline.
Un simple cadre, deux pédales, un guidon
Qui endurent de son compagnon, l’abandon.
Et aujourd’hui encore, comme une fatalité,
Au garage pendue, je souffre de rester.
Mais ce n’est plus le virus, juste ce gros froid,
Qui me retient ici, et me prive de toi.
Fais-moi un beau cadeau, reviens vite Jeannot !
Pour repédaler ensemble par monts et par vaux.
Jean de la Fontaine déchainée